Le vote disruptif, sous la direction de Pascal PERRINEAU analysant avec une vingtaine d’observateurs les élections présidentielles et législatives de 2017. Il y est question d’un « processus de destruction créatrice d’une rare intensité qui s’est emparé du système politique français », « d’une explosion de la mobilité doctorale et à une après-élection comparable à un champ de mines ». Quand au mot « disruptif », il renvoie aux notions de rupture, de fracture et d’éclatement et a fait son retour dans les années 90 avec le livre de Jean-Marie DRU publié en 1997 sous le titre « 15 approches disruptives de l’innovation ». La disruption innove mais elle crée aussi du trouble.

Selon Pascal PERRINEAU « la disruption politique majeure que la France vient de connaître laisse derrière elle un vieux monde politique en crise qui tente de redéfinir les voies de sa renaissance et un nouveau monde politique qui hésite à naître et doit définir les moyens de sa pérennisation ». Comme l’écrivait Antonio GRAMSCI « la crise est le moment où l’ancien ordre du monde s’estompe et où le nouveau doit s’imposer en dépit de toutes les résistances et de toutes les contradictions ».