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Une bonne décision… seul ou à plusieurs

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Divers processus mènent à une prise de décision, divers paramètres pèsent sur elle et, selon le contexte et les enjeux, elle peut être plus ou moins facile et rapide. Un des éléments cruciaux de la décision réside dans LE décideur ou LES décideurs.

Prendre seul une décision relève d’un processus simple puisqu’un seul acteur du jeu en assume la responsabilité. Il est certes soumis aux pressions de l’environnement et peut s’entourer de multiples avis, conseils et outils pour essayer d’aller vers la « meilleure option », ce qui reste toujours très subjectif. Sa liberté d’action semble totale mais le poids de l’enjeu
peut fausser complètement sa perception, et les risques encourus le bloquer ou au contraire le rendre téméraire. L’entrepreneur seul décideur peut se faire accompagner surtout s’il s’agit de décisions engageant l’avenir et la pérennité de son activité. Il existe des moyens et aides variés. Cependant, aucun ne pourra prendre la décision à sa place. Lui seul en aura le pouvoir. Il aura aussi à mettre en oeuvre et éventuellement à convaincre son personnel, sa famille, son entourage, ses fournisseurs ou prestataires, ses clients...

Lourd fardeau pour une seule personne, mais quelle liberté d’action ! On peut penser qu’il a peu ou pas de comptes à rendre. Les conséquences de sa décision seront les juges de sa pertinence. Il s’en voudra en cas d’échec, mais quelle jubilation si la réussite est au rendez-vous. Il ne la devra qu’à lui-même, à son courage, son audace, sa vision éclairée de la situation.

Tous les décideurs « solitaires » disposentils de telles qualités ? Il peut paraître moins difficile et moins risqué de s’en remettre à d’autres (coach, conseil, équipe) ou de partager la décision de manière collégiale en se disant que, de tous ces avis, une solution cohérente et claire émergera.

Or, décider à plusieurs s’avère une aventure beaucoup plus complexe. Dans un groupe, les opinions des uns influencent directement celles des autres. Il peut y avoir des jeux de pouvoir qui faussent les visions, des volontés de ne pas offenser qui inversent les tendances, des silences et des non-dits qui dévient les trajectoires. Une équipe structurée sera plus à même de prendre la « bonne » décision et sera aussi capable de la gérer collectivement. Mais où réside la notion de « bonne » décision ?

Ne trouve-t-on pas bien souvent dans un collectif, une ou deux personnes plus influentes, pour des raisons diverses, qui finissent par trancher au final faute de consensus ? D’ailleurs, doit-on considérer le consensus comme un exemple de « bonne décision » ? Rien n’est moins sûr ! Un chef d’entreprise peut réunir son équipe et discuter des différentes possibilités, et attendre, espérer, désirer, qu’il en sorte l’essence de la décision. Il y joue alors le rôle du capitaine ou de l’arbitre. Dans une entreprise en société, en théorie, tous les associés participent à la prise de décision. Mais cela s’avère parfois compliqué.

Il n’est pas possible d’agréger simplement des choix individuels en un choix social unique, d’où la difficulté d’une décision collégiale. Quand plusieurs possibilités existent, un groupe aura plus de mal à les hiérarchiser. Toutefois, les rationalités comme les intuitions de chacun apporteront les éléments nécessaires à la décision. Finalement, soit elle émergera d’elle-même parce que plutôt évidente à tous, soit elle fera l’objet d’un consensus plus ou moins accepté, soit elle sera tranchée par la personne la plus influente. Quant à la gestion des conséquences de cette décision…

Décider seul ou à plusieurs, l’enjeu n’est pas seulement là. Il réside aussi dans la décision elle-même et ses implications.