Combien de temps l’homme d’affaires tchèque se contentera-t-il d’une position d’actionnaire minoritaire dormant dans le groupe de presse « Le Monde » ? Mathieu PIGASSE, banquier français, a vendu une minorité de sa participation au groupe. Mais qui est ce milliardaire tchèque : c’est la cinquième fortune dans son pays ; ses actifs sont estimés à 2,3 milliards d’euros ; son groupe, EPH, est spécialisé dans l’énergie. En 2017, il a réalisé 1,97 milliard de bénéfices avant impôt pour un chiffre d’affaires de 6 milliards d’euros. Ses journaux comptent 3,5 millions de lecteurs ; en 2018 KRETINSKY a racheté une partie de la branche presse de LAGARDERE (Elle ; Télé 7 jours) et l’hebdomadaire Marianne.

Tel est le titre du dernier livre de M-N AUBERGER et J-P BOUCHET (Editions de l’Atelier) qui s’intéressent à ceux qui, dans le milieu du travail, salariés, fonctionnaires, contractuels, sous-traitants ou bénévoles ont été « témoins de discriminations infondées, d’actes illégaux, d’un management brutal, de malversations à la petite semaine ou de grande ampleur, d’atteintes à l’environnement, de décisions prises en contradiction avec l’intérêt des parties présentes, avec l’intérêt social de l’entreprise, avec l’intérêt général ». A noter la création d’une « maison des lanceurs d’alerte » dont « la mise en place n’est pas simple mais indispensable ».

C’est la valeur que pourrait représenter UBER en bourse selon les banques d’affaires GOLDMAN SACHS et MORGAN STANLEY pressenties pour être les principales conseillères de la société américaine de VTC (voiture de transport avec chauffeur) dans cette introduction envisagée en 2019, la plus importante jamais enregistrée dans le secteur technologique. L’entreprise vaudrait alors autant que General Motors, Ford et Fiat Chrysler réunis !

Selon la professeure Anne O. KRUEGER, « est un échec spectaculaire : à long terme il restreindra l’emploi aux Etats-Unis, diminuera les parts de l’Amérique du Nord sur le marché automobile mondial et affaiblira la crédibilité de l’Amérique sur les questions liées aux échanges internationaux.

Avec la dématérialisation, le traitement des demandes d’aide juridictionnelle sera quasi instantané. La ministre a d’ailleurs déclaré que « si la transformation numérique n’a pas lieu, alors la réforme de la justice sera un échec ». Le portail « justice.fr » devrait permettre aux particuliers, à partir de la seconde moitié de 2019, de suivre l’avancement de leur procédure devant un Conseil des Prud’hommes comme une Cour d’Appel et de télécharger les documents auparavant adressés par courrier recommandé. On se dirige vers la saisine en ligne de la justice pour certaines procédures civiles ou pénales. 530 millions d’euros seront consacrés sur le quinquennat à la  numérisation de la justice.

La mobilité du quotidien alimente la réflexion et les projets des grandes associations de protection de l’environnement. Pour Pierre CANNET « on ne peut plus travailler sur la transition écologique sans y mettre au cœur les enjeux de la mobilité ». Pour Audrey PULVAR, Présidente de la Fondation pour la Nature et l’Homme le « dieselgate » a marqué les esprits même chez certains écolos très attachés à leur voiture. Pour Bruno GAZEAU « la mobilité doit être mise au cœur de l’enjeu climatique » ; il plaide d’ailleurs pour l’équité et la transparence entre les modes de transport. A noter que beaucoup de nouvelles mobilités n’ont pas de médiateur.

Un million et demi de têtes selon les chasseurs ; deux fois plus selon les agriculteurs qui dénoncent les 42 millions d’euros de dégâts qu’ils provoquent dans les cultures. Si le sanglier se multiplie dans certaines régions, c’est un peu à cause de l’agriculture intensive (la France est le numéro 1 des champs de maïs avec 3 millions d’hectares). Or, le maïs est une plante arrosée de pesticides et elle siphonne, l’été, les nappes phréatiques. La peur aussi aujourd’hui c’est l’éventuelle extension de la peste porcine.

« Il n’y a pas une crise des institutions politiques, mais une crise profonde de la société politique … L’image des responsables politiques est devenue terrifiante pour la démocratie, la participation électorale diminue, les partis politiques se vident … Les français ne croient plus à rien … Il y a une très grande versatilité politique … Emmanuel MACRON a créé un petit vent d’espérance … c’est fini. Nous avons hors-révolution l’imprévisibilité des périodes de révolution. Le Président reste pour l’éternité le monarque républicain mais il est désacralisé …
E. MACRON est un prototype expérimental qui n’est pas encore au point … Il n’est pas un politique normal alors que HOLLANDE était trop anormal. »

« Comme les autres, il ne tient pas ses promesses ; aujourd’hui j’hésiterais à revoter pour lui car nos retraites ont baissé ; il a redonné à la France son image de grande nation au niveau international ; je pensais que c’était le messie, le sauveur de la France mais, maintenant, je crois que, comme les autres, il ne tient pas ses promesses ; il devrait mieux parler car il a l’âge de mon fils ; il donne aux plus gros en se disant de gauche ; il a  foi en l’Europe dont il fait la promotion ; c’est le patron, pas le chef de famille ».

La revue « Sociologie » démontre combien, en France, les inégalités se reproduisent de génération en génération : les enfants d’ouvriers ne sont que 1,1% des élèves de l’école Polytechnique, alors que la France compte 27% d’ouvriers. Les enfants de cadres et de professions intellectuelles constituent 80% des élèves de Polytechnique. Ils ne sont que 20% dans la population. Cette situation est tragique selon Jacques ATTALI : elle montre que le capital culturel est, plus que jamais, la clef de la réussite universitaire, même dans les matières scientifiques.

Un chef de l’Etat sortant peut-il, en 2018, présider un Conseil des Ministres tous les trois ans, se retirer des semaines durant sur les rives du lac Léman, dans un institut de thalassothérapie de LA BAULE ou dans son village natal et briguer sans angoisse un septième mandat consécutif ? La réponse est oui, du moins au Cameroun, théâtre de ce scenario anachronique. Paul BIYA (85 ans, dont 36 à la présidence) devrait être réélu le 7 octobre. Raisons des réélections : art consommé de l’inertie, maîtrise des alchimies ethnique et générationnelle, appareil sécuritaire à la dévotion du chef dans une nation toutefois déchirée.

Selon le sociologue A. ESQUERRE, la question est la manière dont un Etat cherche à se défendre en limitant la liberté d’expression contre le succès de discours prêtés à un autre Etat. Il y a, selon ESQUERRE, à cause de la diffusion de « fake news » une remise en cause du discours relativiste sur laquelle il faut s’interroger. Les « fake news » ou les « faits alternatifs » affaiblissent la portée émancipatrice du discours relativiste. « Comment faire » demandait  GUINZBURG « pour poser des limites au scepticisme relativiste ? ». Quant à Donna SUCKERBERG, elle considère que les réseaux sociaux « ont élevé la misogynie à un niveau sans précédent de violence et de virulence. »