Un agriculteur dit de ce texte qu’il est un « texte mi-chèvre, mi-chou ». La future loi sur l’alimentation fait de nombreux déçus, mais les acteurs de la grande distribution se montrent plutôt satisfaits. Si le gouvernement souhaite que l’encadrement des ristournes s’applique vite ce ne sera pas le cas. A noter que les ONG et la confédération paysanne se félicitent de l’objectif fixé à 20% pour la part des produits bio dans la restauration publique d’ici à 2022. On attend le texte définitif sur les produits phytosanitaires. Aux interprofessions de présenter leur feuille de route.

« Le Monde, malgré tous ses défauts et les erreurs ou bourdes qu’il a pu commettre, est un journal magnifique, un des rares qui ait su résister à l’horrible marée du sensationnalisme et de la banalisation qui a détruit tant de semblables en Europe et en Amérique, au point de faire du journal un pur spectacle, sans idées ni principes et parfois sans grammaire … Le genre de journalisme sérieux, d’analyse et de débat intellectuel est devenu aujourd’hui un oiseau rare. Sans « Le Monde », et pas seulement en France, l’information et la culture tout court se porteraient bien plus mal encore ».

Pour les observateurs, il existe en France un environnement économique et réglementaire favorable à l’essor des services FINTECH. Son directeur considère qu’il faut passer la vitesse supérieure côté financement pour avoir les moyens de se développer à grande échelle. Les FINTECH sont en effet un laboratoire d’innovation à moindre coût pour les banques qui les aident à se développer, les financent par des prises de participation, voire les rachètent dans certains cas. Les banques n’ont pas peur des FINTECH, le danger vient plutôt des « GAFAM » qui détiennent l’information sur les clients, « ce nouvel or ». A noter que l’agrégation des comptes est l’une des plus grandes avancées des FINTECH. (Il y a 350 FINTECH en France). Il n’existe pas de statut juridique unique pour les FINTECH : certains sont de véritables sociétés de gestion, d’autres des conseillers en investissement financier, des prestataires de services d’investissement.

agents d’entretien de locaux, aides à domicile et aides ménagères, employés polyvalents de cuisine, aides-soignants, ingénieurs, cadres et responsables en informatique, serveurs de café et de restaurant, ouvriers non qualifiés pour l’emballage, professionnels des arts et du spectacle.

Autres extraits : « Le terrorisme tue moins que le sucre (50 personnes par an en Europe pour un total de 25.000 dans le monde) ». Et de poser des questions « Pourquoi craindre le terrorisme plus que le sucre ? (le diabète et le niveau élevé de sucre tue jusqu’à 3,5 millions de gens chaque année, la pollution de l’air autour de 7 millions). Pourquoi des gouvernements perdent-ils des élections à la suite d’attentats sporadiques mais pas à cause de la pollution de l’air ? … Les écoles devraient passer par l’enseignement des "quatre C" : pensée critique, communication, collaboration et créativité ».

« Tant que le nationalisme consiste à vous sentir connecté à vos concitoyens, c’est formidable. Les ennuis commencent quand on se concentre sur la haine envers d’autres groupes … Le nationalisme n’a aucune solution à apporter à la guerre nucléaire, au réchauffement climatique ou à la technologie disruptive … La plus grande menace pour l’humanité vient probablement de l’intelligence artificielle et de la biotechnologie. Nous devons les réguler et l’Etat-Nation n’est pas le bon cadre pour s’attaquer au problème … Le pire des scenarios serait une nouvelle course aux armements en matière d’intelligence artificielle et le recours à la biotechnologie. » Y.N. HARARI poursuit : « On peut imaginer l’essor d’une nouvelle classe "inutile" qui ne devra plus lutter contre son exploitation mais contre son insignifiance … Désormais, la ressource la plus importante est le savoir … »

Après « Sapiens » et « Homodeus », l’historien Yuval Noah HARARI nous dispense « 21 leçons pour le XXIème siècle ». HARARI est devenu une rock star intellectuelle en racontant comment un modeste primate a conquis la planète par le biais des fictions (« Sapiens »), avant peut-être de se transformer en dieu grâce aux biotechnologies (« Homodeus »), « 21 leçons pour le XXIème siècle » aborde, en 21 chapitres, les grandes problématiques contemporaines : crise du libéralisme, immigration, religions, terrorisme, guerres, intelligence artificielle, post-vérité, éducation, information. C’est une véritable compilation d’idées. C’est un livre qui arrive en tête des ventes avec « Le destin français » d’Eric ZEMMOUR.

Voilà ce qu’écrit Gérard NOIRIEL dans son dernier livre « Une histoire populaire de la France ». Il écrit notamment « Aujourd’hui, nous sommes seulement au vingtième rang européen pour notre taux d’étrangers. Le chiffre, tombé autour de 6%, n’a jamais été aussi faible depuis 50 ans. Nous vivons dans une culture mondialisée, les revendications identitaires sont fortes. Cela ne signifie pas pour autant que la société française soit devenue beaucoup plus "multiculturelle" qu’elle ne l’était dans le passé car il faudrait d’abord s’entendre sur ce qu’on appelle une "culture" ».

Pour l’économiste Daniel COHEN « Une croissance forte est, pour MACRON, indispensable pour donner le sentiment que ses mesures tirent tout le monde vers le haut. Privé de cette croissance, le monde qu’il a créé se transforme en un jeu à somme nulle entre différents ayants droit, où l’on déshabille l’un pour habiller l’autre et qui finit par effacer la figure jupitérienne qu’il a présentée. » Pour Daniel COHEN « en multipliant les transferts de richesse, E. MACRON divise la société, à rebours du discours général qu’il veut donner d’une société réconciliée avec elle-même ».

Selon Gérard COLLOMB « Il y a un "effet ketchup" dans la politique : un temps vous tapez sur la bouteille et rien ne sort. Puis à un moment tout vient. Avec la croissance ce sera pareil. Actuellement, on subit un ralentissement après deux trimestres compliqués, avec des trains en grève tous les trois jours, les ponts du mois de mai. Et une conjecture internationale moins favorable. Mais l’investissement se porte bien et la croissance résiste bien. »

titre du dernier livre du professeur David GRAEBER qui écrit notamment : « Nous passons nos journées à rêver de ce que nous pourrions faire si nous avions du temps mais politiquement nous ne sommes pas prêts … Nos économies échouent à utiliser l’automotivation pour libérer les individus des « bullshits jobs » parce qu’elles sont incapables de concevoir une autre organisation où le travail tiendrait une place différente … Au cours des millénaires, nombre de sociétés sont parvenues à une organisation où l’occupation du temps libre n’était pas un problème ». A lire absolument (« Boulots à la con ») aux éditions « Les liens qui libèrent ».

Le professeur écrit également : « Le numérique capte la richesse et c’est le service de proximité qui tend vers la gratuité … La révolution numérique engage la même transformation pour la société de services dans son ensemble … Ce que les économistes appellent des rendements d’échelle ont un prix : une profonde déshumanisation de la société … Le numérique donne aux consommateurs

les moyens de s’auto-exploiter … L’enjeu est de faire émerger une nouvelle classe moyenne avec des personnes qui ne seront pas parmi les plus qualifiées ». Et l’économiste D. COHEN de nous rappeler que « nous sommes à un moment où s’instaurent de nouveaux rapports entre l’homme et la technique ; il faut donc retrouver de la respiration ».