D. CARDON déclare au Monde du 20/12 : "D'un côté nous avons la promesse magnifique des Big Data qui vont tout calculer, nous simplifier la vie, améliorer la démocratie, le marché ou la santé. La Silicon Valley nous vend un modèle qui est une utopie politique, celle de la désintermédiation-ubérisation... De l'autre côté les algorithmes sont utiles à nos vies... Les calculs nous transforment car ils mettent du sens sur les données. Ils nous guident et nous conduisent et surtout produisent des mondes... Le monde que fabrique un calculateur organise une vision du monde dans sa manière d'organiser l'information".

Trois phénomènes méritent d’être notés : 1) la confusion entre espace public et espace social qui a trouvé sa forme complète au sein de « Facebook », 2) l’illisibilité d’une topographie de l’espace public avec la prime donnée au contenu par rapport à l’émetteur, 3) la facilité à agir sur les algorithmes. Nicolas VANBREMEERSCH propose qu’on « se pense tous comme acteurs, médias, producteurs d’information ».

Pour réussir, un trader doit faire confiance à son instinct. Selon une étude, l'instinct et la physiologie des intéressés jouent un rôle dans leur succès dans les salles de marché. Si le corps et le cerveau fonctionnent en symbiose et captent sans en avoir conscience, certains signaux, les hommes peuvent réellement battre les machines selon certains chercheurs. Rassurant face à l'arrivée des algorithmes, ces programmes informatiques ultrarapides qui détectent et exploitent en une dizaine de millisecondes les inefficiences du marché.

La Start-up Predictice utilise la puissance du big data pour calculer les probabilités de résolution des litiges. L’ambition des concepteurs est de rendre le système juridique plus transparent. Le but : permettre aux professionnels du droit de mieux les conseiller, améliorer le fonctionnement de la justice. Fonctionnement : entrer les principaux critères du procès dans le moteur de recherche et le logiciel analyse les résultats. Les statistiques apparaissent à l’écran. Reste à argumenter. Et le juge restera toujours maître de sa décision ultime.