Tel est le titre du dernier ouvrage de Sylvie GOULARD, député européenne, qui dénonce la forfaiture du BREXIT et épingle les lâchetés des dirigeants européens, à commencer par François HOLLANDE. S. GOULARD ne souhaite pas la disparition de l'Europe politique mais sa renaissance. Elle écrit notamment : "Avant l'élection de 2017 une réflexion s'impose également sur les rôles respectifs du Président de la République et du Premier Ministre en matière européenne... En France la politique européenne tombe dans un trou noir".  

"Pour ne pas se déjuger, Londres s'efforcera de déguiser le maintien du statut quo en rupture brutale, ce que le BREXIT aurait dû signifier. La preuve aura été faite que si les britanniques méprisent le continent, ils n'ont jamais pu non plus s'en passer". Selon l'économiste, "le processus s'enlisera sans jamais atteindre son terme : un divorce de ce type requiert bien d'avantage que les deux ans envisagés : jusqu'à dix même !". 

4,3 milliards d'euros c'est le déficit que devraient afficher les comptes de l'UNEDIC fin 2016. 30 milliards d'euros c'est la dette abyssale de l'organisme en fin d'année, elle devrait grimper à 41,4 milliards en 2019. 9,5% c'est le taux de chômage anticipé par le consensus sur lequel se fonde l'UNEDIC pour 2017, il devrait être de 9,4% en 2016. L'UNEDIC attend un taux de croissance de 1,2%, le gouvernement attend 1,5%. Selon un rapport de l'UNEDIC "le BREXIT, acté en juin, a engendré de fortes incertitudes concernant les perspectives économiques internationales".

"L'Euro : comment la monnaie unique menace l'avenir de l'Europe" par le prix Nobel d'économie Joseph E. STIGLITZ qui nous offre une lecture américaine et très critique de la construction monétaire européenne ; à lire aussi une cinquantaine de "pages chaudes" sur le BREXIT : "Money-Honnie" dans la série "débats publics" où il est rappelé que "la finance n'est qu'un outil, lequel, réorienté au service du droit commun peut faire des miracles" ; "Qu'est-ce que le conservatisme ? Histoire intellectuelle d'une idée politique" par J.P. VINCENT ; "Trois controverses de la pensée économique" par Jean-Marc DANIEL qui nous éclaire et nous instruit sur "la fin du travail, l'effet de dépense publique sur la croissance et la mesure du capital".

Le FMI reste pessimiste : après une croissance décevante de 3,1% en 2016 la reprise s'accélérerait à seulement 3,4% en 2017. Le Chef économiste du FMI, Maurice OBSTFELD souligne les faits nouveaux qui pourraient faire dérailler la croissance : le BREXIT, une possible rechute des prix des matières premières, la multiplication des actes terroristes. A noter que ce sont les pays émergents qui vont contribuer aux 3/4 à la progression du PIB de la planète.