Elle met à mal depuis 2008 la trésorerie des ménages. A tel point que le "dogme de la possession" devient même un fardeau pour 58% des Français qui se déclarent prêts à faire des sacrifices pour assouvir leur désir de consommation : rogner sur les loisirs, revendre d'autres biens, travailler le week-end, voire renoncer à ses vacances. La notion de "consommer mieux" conduit 83% des Français à considérer que "l'important est de pouvoir utiliser un produit plus que de le posséder." On se dirige vers la mise en service à domicile pour un usage optimal de produits économes en énergie et technologiquement performants.

La croissance repart de l'avant aux Etats-Unis avec une vigueur suffisamment soutenue pour maintenir un bon niveau de l'emploi. La croissance est tirée par une solide reprise de la consommation des ménages (70% de l'activité) dont profitent l'automobile et l'immobilier résidentiel. De plus la force du dollar n'enraye nullement la progression des exportations.

Si F. HOLLANDE veut les décrocher, il faudra que les moteurs internes de la croissance (la consommation des ménages et l'investissement des entreprises) montent en puissance. Or rien n'est acquis. Depuis deux ans le pouvoir des ménages a été dopé par l'effondrement des prix de l'énergie. Un bol d'air de 8,5 milliards d'euros (0,6% du revenu disponible total). La progression envisagée pour les investissements n'est que de 3% pour 2016... Les 1,5% de croissance seront difficiles à atteindre.