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Joseph Stiglitz

Le Prix Nobel d'Economie poursuit : « Les problèmes auxquels fait face la France trouvent largement leur origine au-delà de ses frontières. Ce sont des problèmes européens qui nécessitent une solution européenne. L’euro a été créé pour favoriser la solidarité européenne. Il a eu précisément l'effet opposé. Ce qui est nécessaire aujourd'hui, c'est un retour aux principes de la solidarité européenne sur lesquels l'euro a été créé.

Joseph Stiglitz et l'austérité

« Comment peut-on prétendre que le meilleur moyen d'augmenter le niveau de vie est d'appliquer des politiques conçues pour le diminuer ? Des politiques qui, de plus, pourraient bien augmenter des inégalités pourtant déjà élevées … Certains utilisent la crise comme prétexte pour discréditer l'Etat-Providence. Mais il n'est pas à l'origine des échecs de l'Europe ».

Joseph Stiglitz et l'austérité

« L'Etat-providence n'est pas à l'origine des échecs de l'Europe … Les réformes structurelles qui diminuent les salaires et la sécurité économique mèneront à une diminution de la demande globale. Or, le problème auquel font face la France, l'Europe et le monde est un manque de demande globale et non des contraintes du côté de l'offre. Il s'agit bien d'un problème structurel mais il concerne la structure de la zone euro dans son ensemble. Ce qui est nécessaire aujourd'hui c'est un retour aux principes de la solidarité européenne sur lesquels l'euro a été créé ».

Joseph STIGLITZ, l'Allemagne et la Grèce

Pour l'ancien Prix Nobel d'économie "ce que l'Allemagne a obtenu à coup de bâton est absolument inconcevable. C'est aussi de la très mauvaise politique économique... Je ne connais aucun autre exemple d'une dépression qui aurait été créée de manière aussi délibérée et dont les conséquences humaines auraient été aussi catastrophiques... L'Allemagne ne doit son rétablissement économique et sa croissance qu'à la plus grande annulation de dette jamais observée en 1953 et devrait avoir compris depuis le Traité de Versailles signé en 1919, les conséquences de dettes insurmontables... Il est dans l'intérêt de l'Europe de changer de braquet sur la Grèce... On ne peut pas réformer un système financier (actuel) irréformable. Il faut en changer. Et le faire serait remettre en cause l'ensemble qui bénéficie aux pays riches".