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Déficit : la France enfin dans les clous

Pour la première fois en dix ans, PARIS redescend sous la barre des 3% grâce à une croissance soutenue. Cette bonne performance représente une amélioration de 0,8 points par rapport aux 3,4% enregistrés en 2016. Elle est essentiellement due à une conjoncture économique plus favorable qui a dopé les recettes fiscales nationales et locales, permis d’engranger des cotisations supplémentaires sur les salaires et soutenu la croissance du PIB (+ 2% en 2017). Bruno LE MAIRE a déclaré : « cette bonne nouvelle n’est pas synonyme de fin des efforts de redressement de nos comptes ».

Hélène REY et l'Union Européenne (suite)

« Il faut finir de mettre en place le « mécanisme » de résolution unique avec un fonds de résolution crédible ; avec la résolution de MESEBERG signée par MACRON et MERKEL le 19 juin, il y a désormais un engagement clair. Il faut aussi se débarrasser de la limite rigide d’un déficit de 3% du PIB et installer des règles calculées sur l’ensemble du cycle économique. ». Le professeur REY dit aussi sa conviction que « l’Union Européenne est une réussite incroyable ». Elle n’en admet pas moins que l’architecture de l’euro peut et doit être améliorée. Mais les populations ne veulent pas abandonner l’euro (« ce qu’a montré la défaite de Marine LE PEN lors de l’élection présidentielle »).

Le budget 2016 selon Nicolas Baverez

« C’est un nouvel avatar de l’incapacité de la France à rééquilibrer ses finances publiques et à se moderniser en raison des surcoûts et de l’inefficacité chronique de son Etat … Avec une dépense publique de 57,5% du PIB, des transferts sociaux de 33% du PIB, un secteur public élargi employant plus de 9 millions de personnes, 5,7 millions de chômeurs et 1,6 million d’allocataires du RSA « François Hollande présente un bilan difficile à inverser à un an des présidentielles où il sera candidat ».

Le coût d'une guerre commerciale

Le Conseil d’Analyse Economique (CAE) tente d’estimer les conséquences économiques d’une déflagration commerciale mondiale. « Il serait comparable à celui de la grande récession de 2008-2009 ». L’hypothèse ici retenue est celle d’une guerre totale ; soit une hausse de 60 points de pourcentage des tarifs douaniers sur les biens échangés entre les grands pays. Quant à l’Union Européenne, elle accuserait une « perte permanente » de 4% du PIB et la France de plus de 3% (il en coûterait 1.125 € par habitant). Pour la Chine, la chute du PIB est estimée à 3%. L’Union Européenne doit « résolument mettre en œuvre une stratégie de défense ». A souligner que « les traités peuvent jouer leur rôle de « police d’assurance » en cas de guerre commerciale généralisée ». A l’Europe d’avancer une offre de réforme du système multilatéral et de l’OMC. A noter que le français LECTRA souffre du client protectionniste instillé par TRUMP (ses commandes ont chuté auprès des constructeurs automobiles ainsi que son cours en bourse).

Nuages sur la reprise selon le FMI

Le PIB devrait croître de 3,9% en 2018 et 2019. Mais les risques commerciaux et financiers s’accumulent. La reprise ne faiblit pas. Après une croissance du PIB mondial de 3,8% en 2017 (le plus rapide depuis 2011), le FMI table sur les 3,9% (sus-indiqués). Les économies avancées ont surpris à la hausse ces derniers mois. Le PIB de la zone euro devrait augmenter de 2,4% puis 2% en 2019. Les perspectives restent solides pour l’Asie qui demeurera le principal moteur de l’activité mondiale. La Chine ralentira un peu, tout en maintenant une vitesse de croisière élevée. A noter qu’en 2017 les échanges mondiaux de biens et de services ont progressé de 4,8% tirés notamment par les pays émergeants. Néanmoins, Christine LAGARDE parle de « nuages plus sombres qui pointent à l’horizon ». A cause des tensions commerciales du dossier des droits de douane sur les importations américaines d’acier et d’aluminium. Quant à la croissance mondiale, elle devrait ralentir au-delà des deux prochaines années. Le FMI conclut : « la conjoncture favorable actuelle offre une fenêtre pour adapter des politiques et des réformes qui protègent la reprise ».